Le bénévolat est une activité volontaire, non rémunérée, au service d’autrui. S’engager comme bénévole est donc une question éminemment individuelle, un choix libre et intime qui se décline selon le parcours de vie, les valeurs et motivations personnelles, la quête de sens, etc. Mais, l’engagement bénévole est aussi, et tout autant, une question collective ancrée dans une réalité sociale et un contexte historique particulier. C’est une question éthique qui fait appel à la responsabilité sociale individuelle, à la logique de réciprocité et à la solidarité intergénérationnelle, dans le but de maintenir et de renforcer le lien social. C’est également une question socio-sanitaire, car le bénévolat encourage la participation à la vie sociale, notamment des aînés, pour réduire le risque d’isolement ou d’exclusion. Enfin, c’est une question économique et politique. En effet, le travail bénévole permet à la société de faire d’importantes économies. A ce sujet, l’étude menée en 2015 à Genève par le Collectif d’associations pour l’action sociale sur l’efficience de ses associations, parle d’un «multiplicateur social» dans le principe de subsidiarité. Ce principe permet à l’Etat de dépenser moins pour faire plus, en subventionnant des structures privées qui fonctionnent en partie grâce aux bénévoles (CAPAS 2015, pp. 4-5).
Les seniors et particulièrement le groupe d’âge des 65-74 ans, fournissent la plus forte contribution au travail bénévole non domestique, avec 4h hebdomadaires pour les femmes et 3h30 pour les hommes (OFS 2017).
Cette réalité est patente au sein de la Plateforme des associations d’aînés de Genève. La grande majorité de ses membres fonctionne en partie, voire en totalité, sur la base du bénévolat, et cela à tous les niveaux de son organigramme : des bénévoles pour des activités ponctuelles jusqu’aux membres des comités. Les compétences requises vont ainsi des plus simples et génériques aux plus complexes et spécifiques, et l’engagement attendu des bénévoles varie fortement en conséquence. Cela engendre d’importants défis en termes de fonctionnement, voire de pérennisation d’une structure ou d’un projet qui repose – même en partie – sur le travail bénévole. Comment motiver le bénévole? Quels outils pour le fidéliser et le valoriser ? Autant de questions que se posent beaucoup d’associations dont le bénévolat est lié aux personnes âgées comme acteurs et comme bénéficiaires.